Le collège public Franco Allemand a obtenu un
taux de réussite de 100,00 % (contre 90,93 %
au niveau départemental et 91,10 % au niveau académique)
et un taux de mention de 100,00 % (contre 71,88 % pour le département et
70,25 % pour l’académie).
Ses résultats lui ont permis d’obtenir 3 palmes dans le palmarès : une distinction attribuée aux établissements ayant plus de 50 présents au DNB
et dont le taux de mention est au moins égal à 80 %. Seuls 0,00 % des collèges en France ont obtenu des résultats au moins équivalents.
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Interview réalisée par France-examen
Votre collège figure parmi les établissements français dont le taux de mention par nombre d'élèves inscrits au brevet est le plus élevé. Comment expliquez-vous ce résultat ?
Notre organisation pédagogique est basée sur un enseignement linguistique, littéraire et scientifique spécifique. Les professeurs appartiennent aux deux nationalités et dispensent leurs cours dans leur langue maternelle. Les élèves français de 6ème ont ainsi 5h à 8h de cours par semaine en langue allemande, avec des cours « intégrés » en sport, en musique, en arts plastiques... Nous favorisons l'ouverture culturelle avec des échanges, des voyages, des manifestations binationales. Nous travaillons beaucoup sur l'intégration des élèves, nous favorisons leur autonomie, jouons sur l'effet de groupe, sur l'identification à notre établissement. Les parents sont mis à contribution à travers une association indépendante de tout jeu politique. Tout cela concourt à créer une émulation, un attachement et une forte richesse scolaire et culturelle. Avec au bout, des taux de réussite au brevet (comme au bac) de 100% et ceci depuis plusieurs années.
Cette exigence scolaire n'est-elle pas trop lourde à porter par les élèves ?
Elle peut être déstabilisante pour « les petits » qui arrivent en 6ème. Le premier trimestre est une étape importante. Le rythme change, ce n'est plus celui de l'école primaire. Nous y sommes attentifs, nous les encadrons davantage, organisons des activités culturelles d'intégration et fédératrices comme le cirque ou le théâtre, les impliquons dans des projets collectifs. Arrivé aux vacances de Toussaint, le rythme est pris et le groupe est formé. Nous n'avons jamais déploré de désaffection de la part de collégiens en cours d'année. D'autre part, l'exigence peut aussi venir des parents. J'ai d'ailleurs l'habitude de leur demander de nous faire confiance, de nous laisser faire et de ne pas rajouter une pression inutile sur leurs enfants.
Vous contestez le fait que votre collège soit élitiste. Pourquoi ?
Notre établissement est particulier dans le système éducatif français. C'est un collège public mais pas de secteur, il est franco-allemand mais ne nécessite pas d'être bilingue pour l'intégrer. Sur 900 élèves, seul un petit tiers parle la langue maternelle germanophone. Et surtout, l'inscription se fait en 6ème (comme en CM2) sur des tests d'entrée (français et mathématiques) et non sur dossier. Ce qui me fait dire que nous ne sommes pas un établissement élitiste mais sélectif. Nous recevons tous les ans plus de 200 candidatures pour 30 places en 6ème. Nous faisons passer des examens d'entrée anonymes. Tous les enfants ont donc une chance de réussir quel que soit leur passé scolaire ou leur condition sociale. Nous sommes donc loin d'un établissement dit élitiste qui étudie le dossier des candidats et choisit les meilleurs sur des critères non-objectifs.